Hello la Belgique!
Comme vous le savez nous avons terminé notre travail et remis notre magnifique rapport! Il était donc grand temps pour nous de partir à la découverte de nouveaux horizons. Première partie: le Nord du Malawi en 10 jours 🙂
Hello la Belgique!
Comme vous le savez nous avons terminé notre travail et remis notre magnifique rapport! Il était donc grand temps pour nous de partir à la découverte de nouveaux horizons. Première partie: le Nord du Malawi en 10 jours 🙂
Dimanche 6 octobre, nous voila à quelques jours du départ! Mercredi, nous quittons Phalombe definitivement pour Lilongwe, la capitale. Et voici ce qu’on fait lorsqu’on est si près de la fin. On assiste à un mariage, comme des vrais!
Le weekend passé, nous avons assisté au mariage de Clara & James, des ‘amis’ à nous. La messe et la réception ont lieux le samedi, mais la fête commence dès le vendredi.
Durant la semaine qui a précédé, on a très vite compris que ça allait être la folle ambiance! Dès le mardi, la maison se remplie de membres de la famille de Clara… chaque matin au levé on a de nouvelles têtes, de nouveaux sourires et de nouveaux ‘Mwazouka Bwanch?”. Elias nous avait prévenu, donc nous, on décide de fuire la maison: le jeudi, Zomba puis le vendredi et samedi, on dormirais au Heast lodge, seul et unique lodge de Phalombe.
Vendredi soir, la fête commence: c’est la nuit des danses traditionnelles! Toute la famille et les amis de la mariée se réunissent pour danser et se laisser aller complètement aux rythmes des tamtams et des chants… On est la, on observe et on profites, mais bien sur, il faut que le blanc danse!!! Après beaucoup beaucoup d’instance du public et me disant que sinon, ils ne nous laisseront jamais aller dormir, je me lance au milieu d’une foule en folie, surexitée de voir une blanche danser sur les rythmes traditionnels africains: la foule a formé un cercle autour de moi, qui devient de plus en plus serré, je danse, je danse, la poussière monte, c’est presque une transe générale (je dis bien: presque). Ouf, ça, c’est fait!
Le lendemain matin, on a rdv à 7h du matin (7h!!! Putain…) pour décorer notre voiture qui aura l’honneur de faire partie du cortège. Puis, comme inscrit sur l’invitation, on se dirige vers l’église où la messe est censée commencer à 8h… ou pas… on est presque seuls dans l’église… Dehors, il y a juste la mariée qui toute apprêtée attends calmement, enfermée dans une voiture en plein soleil, moteur éteint, sous déjà certainement plus de 30°C… pas évident.
Après la messe, le cortège de voiture se dirige vers Tchuchila Lodge, un lodge à quelques km, où les mariés ont décidé de faire les photos. On met 1heure pour faire 5km étant donné, qu’il faut faire le ‘show’ dans Phalombe: klaxons, carrousels et petits jeux entre voitures.
Après la séance photo et un rapide lunch avec les mariés et les témoins, il est temps de se diriger vers le hall pour la réception. L’invitation disait: “Dress code: Blue and Silver”, donc bon, moi, je me suis acheté un petit tissus africain aux couleurs du jour pour mettre autour de ma taille durant la fête. Je pensais que ça provoquerait l’hilarité de tous, mais au fait, non, les gens ont eu le plus grand respect pour mon accoutrement, sachant que j’avais fait l’effort de me déguiser en mama pour passer inaperçu (enfin, inaperçu… tout est relatif).
La réception: vous pensez certainement “plein de gens dansant, riant, buvant et faisant la fête”, et bien, non… Il s’agit plutot d’une énorme salle de classe dans laquelle 300 personnes se sont encactés sur des bancs scolaires, un podium avec des faut cake de mariages et un animateur/maître de cérémonie hurlant dans un micro.
Ensuite… ça commence! Groupe par groupe, les gens sont appelés à venir à l’avant et a danser devant tout le monde, en jettant de l’argent… oui! Le temps d’une chanson, chaque individu doit donc, à un rythme défini par la somme d’argent qu’il a en main, jetter de l’argent en l’air. Pas question de petit virement en toute discretion à l’attention des mariés, non, ici, on expose au jugement de tous, le degré d’importance qu’on donne aux mariés… Et ne faites pas l’erreur de tout jetter en une chanson, non! Car vous serez rappelé une fois, deux fois, trois fois!
Et pour nous voir en pleine action de lancement de billet de manière totalement arrogante et nonchalente, voici une petite video:
Bilan de l’après midi: on a jetter en l’air 7000MK (15€) en billets de 50MK (0,10€)… on a perdu 3kg en transpiration, on est complètement assoifés car il n’y a ni boissons, ni petit fours, il faut le dire, appart les 6 minutes qu’on a passé devant à jetter de l’argent en bougeant notre derrière, ce qui était une expérience particulière, … a part ça… on s’est fait chier! 🙂
Mais! On est honoré d’avoir été invité, heureux d’avoir participer et surtout, mieux intégrés dans la communauté que jamais! Les gens ont beaucoup apprécié notre présence la plus discrète possible et notre participation, la plus Malawienne possible au mariage.
On est des stars maintenant! Dommage que ce soit si proche de la fin!
Hello tous,
Notre projet ‘Books for Malawi’ prend forme!
Grâce à vos donations, la bibliothèque compte déjà 30 livres!
Les étudiants Ekari vont être surexcités!
Par contre, si vous souhaitez encore soutenir le projet, merci de verser les 15€ avant mercredi soir, car nous allons chercher tout les livres samedi prochain.
Pour les détails du projet et le numéro de compte, cliquez ICI.
Vendredi passé, le 2 août, une grande fête était prévue à la maison. Pour souhaiter la bienvenue aux étudiants et aussi à Tijs et moi, qui fêtions déjà notre premier mois au Malawi 🙂
C’était chouette, on a beaucoup mangé, bus quelques bières, une bouteille de vin et ensuite on a vu les étudiants à l’œuvre sur le dance floor. On peut dire que ça ‘shake l’arrière train’.
Le samedi matin, levé 5h30. Notre bus pour la capitale est censé partir de Phalombe à 6h. Donc, frais comme des roses, on part à pour l’aventure. Bien évidemment, justement ce matin la, pas de bus… Mais un minibus qui va jusqu’à Zomba et à Zomba, on peut prendre le bus pour la capitale. Je sens que la journée va être très longue.
Arrivés à Zomba, nickel, on trouve un car (oh mon dieu, un car en Afrique !). On attend, comme d’habitude qu’il soit rempli à 100% avant de partir. Rempli, ça veut dire : les places assises, mais bien sur, comme c’est l’Afrique aussi « les places » debout. Du coup, certains passagers vont passés plus de 5 heures debout dans le ‘hall’ du bus. Fun !
Après beaucoup de sueurs froides dues à l’insécurité totale due à la façon dingue de conduire de notre cher chauffeur, 350km et 8 heures de trajet sans pause pipi… nous voila à Lilongwe, Capitale du Malawi !
Notre objectif : acheter une petite 4×4 seconde main qu’on sera facilement revendre dans quelques mois. Pourquoi ? Parce que sans véhicule, voyager c’est la galère profonde. Pas parce que c’est inconfortable, on s’en fou c’est l’Afrique. Mais parce que :
Donc, cette semaine à Lilongwe, on a vu des dizaines de voitures. Ca allait du jeune malawien vendant sa veille RAV4 usée jusqu’aux os, à la chique expat quittant le Malawi dans quelques jours… mais il y a avait toujours quelque chose qui n’allait pas : soit, on faisait pas du tout confiance, soit c’était trop cher, soit c’était pas une 4×4 (indispensable quand tu ne vis pas en ville), soit il fallait remplacer toute une partie.
Pendant ce temps, pour tuer le temps, à part aller au supermarché admirer le large choix de produits (et oui, quand on vit dans le bush comme disent certains, ça peut devenir une activité à part entière…), le lundi on a visité le Lilongwe Wildlife Centre, un endroit où les animaux victimes de la chasse ou autres maltraitances sont pris en charge et protégés avant d’être relâchés dans un milieu safe : on a de la chance, c’est l’heure de la bouffe. On a donc vu des singes, un leopard et la lionne à un œil ! Ca, c’était lundi après midi.
Puis, après encore quelques visites de voitures branlantes, mardi soir à 17h, un expat travaillant dans l’humanitaire, vient nous prendre à notre hôtel et nous emmène dans une résidence un peu plus loin pour nous montrer une voiture (dont on avait déjà vu les détails sur internet). La directement, on s’est dit que c’était la bonne ! Petite 4×4 en parfait état, seulement 90.000km, conduit et entretenus par des expats… seul problème : le prix. Le mec demande 7000$. « Aha… yes, well if he accepts 5200$, we’ll take it ! »
Le propriétaire de la voiture a, en réalité, déjà déménagé à Dubai pour une autre mission et est actuellement en vacances aux Etats-Unis. C’est son pote, Tushar le travailleur humanitaire, resté ici qui vend sa voiture et petit avantage pour nous : sa femme est belge et la voiture est la depuis 7 mois déjà, donc le mec en a marre…
Le lendemain matin, on se lève tôt pour aller visiter la vente aux enchères de tabac qui à lieu tout les jours et qui selon le Bradt guide, vaut le détour. Et en effet, super à voir ! Les bons jours, plus de 10.000 sac de 100kg sont vendus aux enchères ici. Les vendeurs sont des fermiers, du plus petits paysans aux coopératives de fermiers, il y a de tout.
Il y a 2 types de ventes : la vente aux enchères, plus avantageuse pour les fermiers car les prix grimpent parfois jusqu’à 3$ le kg. Et la vente fixe : la c’est un seul vendeur qui achète à prix fixe le tabac d’un ou plusieurs paysans. Le prix de vente est nettement plus bas, mais c’est l’acheteur qui fournit au fermier les outils, les graines et le fertilisant.
Et en réalité, alors que nous sommes en route vers les enchères, à 7h30 du matin, avec Mabvuto, qui est depuis quelques jours devenus notre ‘chauffeur’ attitré, Tijs reçoit un coup de téléphone : L’expat de la voiture d’hier. Le proprio est d’accord pour le prix ! On a un deal ! Et la, c’est une galère qui commence : trouver le moyen le plus rapide pour transférer l’argent de notre compte belge à son compte aux US, obtenir une assurance, … puis stressés pendant des heures parce qu’on a fait le payement et qu’on a pas de nouvelles… plus le décalage horaire avec les états unis… soit, chiant.
Le stuut, c’est que le mec aux Etats-unis refuse de nous donner les clés tant que l’argent n’est pas sur son compte et ce malgré les preuves que nous lui avons envoyé. Sachant que ça peut mettre 4 jours, qu’on est mercredi et qu’on doit partir à tous prix vendredi, on est dans le caca. Et puis, on se dit ; « Et si on était juste cons et qu’on était victime d’une énorme arnaque ? On viendrait de perdre 4000€ ?!! ». De longues heures d’attente à jouer aux cartes et boires des bières…
Le mec veut toujours pas nous donner les clés. Son pote resté ici se rend compte qu’on est stressé, du coup, il nous invite à venir manger et boire des bières chez lui. On rencontre sa femme, on voit sa maison, on voit des photos de leurs enfants, ils nous parlent de leurs boulots respectifs dans le secteur du développement. On est rassurés.
Et puis bon, il a parlé à son pote aux States, on a appelé le gars sur skype, on lui a envoyé de nouvelles preuves de payement, on lui a proposer de laisser notre Master card et finalement vendredi matin, il accepte de nous laisser les clés ! Notre nouvel ami, Tushar, est venu chercher Tijs à 8h15 du mat pour lui donner la voiture. Et oui ! Ca y est, on rentrera à Phalombe au volant dans notre Suzuki Escudo CANON !!!
De retour à Phalombe, c’est tout un comité d’accueil qui nous attend surexcité de nous voir rentrer et de découvrir notre nouvelle voiture : c’est bon d’être à la maison !
Hier, samedi, une journée un peu moins drôle : une cérémonie de commémoration pour Grace Makina, la jeune épouse de notre boss, décidée il y a un peu plus d’un an à l’âge de 29 ans… laissant un petit bout de presque 2 ans et beaucoup de amis et de famille… On apprendra au cours de la journée, qu’il s’agit en réalité de bien plus qu’une commémoration. Cette cérémonie a également pour but de ‘libérer’ Elias des liens du mariage. La famille du défunt lui donne en quelque sorte la liberté et la bénédiction pour une éventuelle autre relation. C’était une très longue journée ; levés à 5h30, beaucoup de km en voiture, de longues heures d’attente avant et après la cérémonie, mais aussi très intense, riche en émotions…
C’est sure qu’elle était beaucoup aimée, Miss Grace Makina…